Je m’appelle Anthony Crettex. Jusque là, je pense que c’est clair.
Je suis né le 28 décembre 2002 en Valais et j’ai grandi paisiblement (si on compte pas ma chute à vélo du mur de 2 mètres au dessus de chez moi) dans la petite bourgade de Ravoire, m’offrant au quotidien une vue sur un paysage inégalable (le Grand Canyon c’était joli aussi, mais faut faire un choix).
Je passe un peu rapidement sur mon enfance paisible (si on compte pas la fois où j’ai pas réussi à dormir chez ma première amoureuse parce que j’avais vu Hawaï 5.0 et que quelqu’un se faisait couper la tête), parce que ce n’est pas pour ça que vous êtes là. Venons en à mon entrée fracassante dans le show business !
Après avoir fait des sketchs en famille et présenté « La Combe a du talent » (une fameuse soirée dans ma commune), je prends conscience que faire rire les gens, c’est vraiment suuuuuuuper. En 11 CO, on nous demande de faire un projet personnel. Je pète un câble et annonce que je veux faire un one man show, évidemment sans prendre conscience de ce que ça représente vraiment (à ce moment-là, j’ai 15 ans et je suis pas encore tout à fait à l’aise dans le noir). J’écris donc tant bien que mal mon spectacle et je le présente à « l’Épicentre » (autrefois appelé « Centre de Loisirs et Culture de Martigny ») le 19 mai 2018, date qui restera gravée dans l’histoire (de ma vie). Tout se passe bien, le public semble conquis, je suis très content et c’est là que l’addiction à la scène commence. Le directeur de mon cycle vient me voir, et me propose de jouer mon spectacle aux Alambics devant 350 élèves (je ne sais pas si c’est lui qui est fou de me proposer ça ou moi qui suis fou d’accepter). J’ai ensuite la chance de le jouer une douzaine de fois entre 2018 et 2020 allant d’une animation de mariage à un souper de soutien.
En parallèle, je commence à publier des vidéos sur les réseaux sociaux en incarnant souvent des personnages. Je vous laisse cliquer sur ce bouton si vous voulez les consulter :
Après avoir fait une année d’apprentissage comme dessinateur en architecture (durant laquelle j’ai surtout fait plein de cafés et tondu la pelouse), je change de voie et reviens à l’école. J’ai étudié au Lycée-Collège des Creusets de août 2019 à juin 2024 (c’est très long ce truc). Ça m’enrichit culturellement et socialement, mais c’est surtout les cours de théâtre avec M. Stéphane Albelda dans la troupe des Creusets qui m’ont fait grandir (je fais actuellement 1m72, soit 1 cm de + que mon papa, et bim) ! C’est ma première expérience en théâtre et je retombe amoureux de la sensation de monter sur scène, même si elle est différente que pour mon spectacle : j’apprends à travailler en collectif, à apprendre des textes dont je ne suis pas l’auteur, à travailler ma voix sans micro, à exprimer d’autres émotions… Bref, trop enrichissant. Avec cette troupe, j’ai joué « La Bonne âme du Se-Tchouan » en 2022, « Gatsby le magnifique » en 2023 (je jouais Gatsby et la ressemblance avec Di Caprio était frappante), et enfin la folle pièce de Molière, « Le Bourgeois Gentilhomme » dans le rôle de Monsieur Jourdain en 2024 (j’ai perdu beaucoup de litres de sueur et déchiré tous mes costumes).
A côté du collège, je continue de faire des sketchs de temps en temps mais je suis un peu trop occupé pour tout accepter donc ça me frustre. Par contre, mes expériences sur scène et en vidéos confortent toujours plus mon choix : je serai HUMORISTE.
Le climax de ma mini-carrière est arrivé le 27 mars 2023, lorsque Yann Lambiel m’a invité à jouer dans son gala « Yann Lambiel & Friends » en pré-ouverture du Maxi-rire de Champéry devant près de 1000 personnes (soit environ 3 fois la population de mon village, j’ai cru que je mourrais) ! Ce soir-là, j’ai partagé la scène avec une certaine Sandrine Viglino (je vous invite à consulter son site également et à la suivre). J’ai pu faire sa première partie au théâtre du Crochetan en janvier 2024 et aux Alambics en mars 2024 ! Et j’ai désormais la chance depuis fin 2023 d’être pris en charge par la boîte de production de Sandrine, la « in’Prod ». Une collaboration qui ne peut que me faire progresser artistiquement et professionnellement !
Le dernier gros changement dans ma carrière est en cours ! Au début de l’année 2024, je vois passer sur l’Instagram de Jérémy Ferrari qu’il a créé une école d’humour unique en son genre et très complète. Je me dis que j’avais prévu de me lancer directement avec mon spectacle, et donc que ce n’est pas le bon timing (une sorte de déni, me mens-je à moi-même ?). Je tente quand même, sans conviction, de m’inscrire en envoyant mon CV artistique et une lettre de motivation. BIM je passe le premier tour. Je dois désormais envoyer une vidéo d’un sketch dont je suis l’auteur. BIM je passe le deuxième tour, je suis sous le choc. Pour le 3ème et dernier tour, je suis convié 2 jours pour un stage à Paris. C’est l’épopée avec ma famille et des amis (vous imaginez bien, des Ravoirants à Paris!) mais le 29 et 30 juillet, je suis à la Scala Paris pour cette audition.
Samedi 8h05, Jérémy Ferrari entre dans la salle. Outre la taille plutôt impressionnante de ses bras, c’est une personne charismatique et très intelligente. Masterclass privée, exercices d’improvisation, puis écriture d’un sketch, tout s’enchaîne jusqu’à l’audition finale devant Jeremy (ouai, maintenant que je le connais, je peux même dire Jéré), la manager de Florence Foresti, la productrice de Dark Smile, et d’autres membres de jury (pas connus mais compétents). Je pars de Paris avec des souvenirs plein la tête et si l’aventure s’arrête là, je suis déjà très reconnaissant.
Le 8 juillet, je reçois le mail qui m’annonce que je suis officiellement pris à l’Ecole Supérieure des Arts du Rire !
BIM ça remet en question toute ma vie, mais c’est un des moments les plus fous de ma vie. J’étudie désormais dans l’école de mes rêves à Avignon pour l’année 2024-2025 puis je déménagerai à Paris l’été prochain pour 2025-2026. Ce n’est pas pour autant que je ne vais pas rentrer dans mon beau pays pour jouer de temps en temps (vous pouvez voir mes dates en cliquant ICI) ! Cette école folle va me permettre de développer le plus possible mon potentiel (et de devenir assez connu pour faire « Danse avec les stars » j’espère).
Merci d’avoir lu jusqu’ici, c’est long, mais comme ça vous avez un aperçu de mon livre qui paraitra dans 30 ans « Anthony Crettex, coulisses d’une ascension. » (purée le type se prend pas pour la queue d’une poire)